KINTSUGI

Depuis plus de dix ans, chaque création est l’occasion pour Machine de Cirque de se réinventer, d’explorer des dramaturgies originales, de donner au geste acrobatique un supplément d’âme. Avec Kintsugi ou l’art de sublimer les imperfections mis en scène par Olivier Lépine, la troupe québécoise sort une nouvelle fois de sa zone de confort et plonge avec passion dans une nouvelle décennie.

Toutes sortes de défis de jeu attendent les artistes plongés dans un monde inconnu, traversés par des histoires communes terriblement humaines : l’amour, le deuil ou encore la maternité. Des sentiments universels qui les habitent, les animent et les portent tout au long de tableaux acrobatiques enchâssés à la manière d’un long travelling cinématographique. Cette pièce innovante dans la combinaison des disciplines - les moments de suspension aérienne sont incroyables - et profondément humaine dans son propos, fait des huit artistes circassiens les personnages d’une métaphore lumineuse : celle du kintsugi, cet art japonais ancestral qui désigne la réparation d’objets en céramique avec de la poudre d’or. Car malgré leurs bleus à l’âme et les fissures de la vie, ils doivent composer ensemble, faire corps pour tenir debout, apaiser leurs cicatrices… pour vivre tout simplement ! Au-delà du spectaculaire, la pièce transforme les prouesses techniques en gestes poétiques et génère émotions et rêve.