12 HOMMES EN COLÈRE

Dans la mémoire collective, 12 Hommes en colère est l’inoubliable chef-d’œuvre de Reginald Rose transposé au cinéma par Sidney Lumet ! Une réflexion sur la justice des hommes admirablement orchestrée par Charles Tordjmann qui signe une mise en scène tout en finesse, interprétée par douze acteurs au sommet de leur art.

C’est un huis clos terrible, étouffant, psychologiquement et physiquement. La force de la parole prime, comme les mille et un détails du comportement humain révélés dans un parti-pris scénique minimaliste et un décor épuré. Ici, la seule échappée possible est une longue fenêtre horizontale vers laquelle se tournent les douze jurés ; figés sur place, ils doivent juger un gamin accusé de parricide. L’heure est fatale : coupable, ou non coupable ? Ils se ressemblent tous dans leur complet-veston-cravate en parfaits représentants de l’Amérique blanche des années 60. Mais l’unité de façade va progressivement se fissurer pour laisser place à leurs différents points de vue, chacun avec ses doutes, ses atermoiements, ses renoncements, sa lâcheté… Toutes leurs convictions vacillent… 12 Hommes en colère est un implacable réquisitoire contre la peine de mort car plus que l’acquittement ou la peine prononcée, c’est l’ordonnancement de la société américaine qui est pointée du doigt par l’autrice. Et qui fait apparaitre les fêlures de l’âme humaine.

Meilleure pièce de théâtre des Globes de Cristal 2018